Selon l’édition 2021 du rapport de l’Agence internationale de l’énergie, les Etats devront tripler les investissements dans les énergies vertes s’ils souhaitent atteindre les objectifs de transition énergétique au risque de faire face à des turbulences climatiques. Le Maroc est l’un des pays pionnier sur le continent qui a bien compris ces enjeux. Fidèle aux accords de Paris sur le climat, il est depuis quelques années très présent sur le terrain de la transition énergétique. L’organisation de la grand-messe du climat (COP 22) est une illustration qui a confirmé son soft power énergétique. De plus, ces engagements ont été portés par une feuille de route ambitieuse dans le domaine de l’énergie adossée à une véritable volonté politique. Aujourd’hui face au virage de la décarbonation qui s’est imposé comme un défi de gouvernance, le Maroc a décidé de passer à la vitesse supérieure dans le cadre de ses engagements en faveur du climat. Il ambitionne de consacrer 70% de son énergie aux énergies renouvelables d’ici 2040 et 80% d’ici 2050. A défaut d’être sceptique, ce nouvel agenda dans le vert soulève des questions de fonds sur la réalisation de ce chantier de grand acabit.
– Comment le Maroc se prépare-t-il pour amorcer le virage de la décarbonation de son économie ?
– Qui finance quoi ?
– Quel cadre fiscal pour accompagner l’industrie dans cette transition verte ?